SE CULTIVER
à l'école et après

 

 

 

APPRENDRE A LIRE

Il y a fort à parier que vous avez a pris à lire avec ce qu'il est convenu d'appeler la méthode syllabique et vous avez même peut-être entendu parler des dégâts occasionnés par la "méthode globale".

Quoiqu'il en soit, à cette date si, savez-vous lire ? Ce qui s'appelle vraiment lire ? Vous en êtes bien sûr ? Si vous avez malheureusement appris à lire essentiellement par la méthode syllabique, voire vaguement "semi-globale", permettez à l'ex-instituteur contestataire (derrière de bien plus malins) que j'étais d'en douter modestement.

Explication : A cette date au moins, en principe, pour lire, c'est à dire comprendre en un minimum de temps des mots et des phrases sous vos yeux, vous vous servez uniquement de vos yeux précisément et de votre cerveau. Mais est-ce comme cela qu'on vous a appris à lire ? En n'utilisant uniquement que vos yeux et votre cerveau ? Pourquoi vous a-t-on "fait passer", pour comprendre ce qui était sous vos yeux, par la bouche et les oreilles ?

Vous viendrait-il à l'idée, pour apprendre à un enfant à rouler à vélo, avec ou sans petites roues complémentaire de l'obliger non seulement à regarder constamment ses pieds, mais encore à n'appuyer sur LA pédale motrice qu'un quart des deux quarts de tour à la fois ? Toute comparaison cloche, c'est connu, mais ....

"De mon temps" (1948-1950), pour rendre efficace la bonne vieille méthode "ba be bi bo bu bou", au moins pour ce qui est de l' "anno nation", sinon de la compréhension, on séparait les syllabes par un espace ou encore on alternait par syllabe la coloration noire ou rouge.

On a, à tort, vu sous un certain angle, abandonné ce "truc" , mais on a continué à apprendre à lire avec des phrases plus ou moins débiles et inintéressantes pour des gosses imbibés de télévision, incluant des mots simples, trop souvent tout à fait étranger à la vie de l'apprenti-lecteur, mais "imposés" par le son (plus que la lettre ou la syllabe) étudié ce jour-là.  Des phrases déphasées dans le genre de celles de "Daniel et Valérie" qui fut peut-être votre livre d' "ânonnation" même quand la télé a eu depuis longtemps trop envahi les foyers.

En plus, les années suivantes en particulier, il vous fallait suivre avec votre doigt et donc lire à la vitesse de votre camarade qui "lisait tout haut" pour que le maître ou la maîtresse puisse soi-disant vérifier, comme si c'était l'unique façon, qu'il savait ..... ânonner. Et ce même si, malgré la triste méthode, vous aviez néanmoins acquis une vitesse de lecture silencieuse bien supérieure à celles des autres. Alors que de toutes façons, l'enfant le moins doué venu, en principe, lit plus vite "tout bas", ce qui s'appelle lire que "tout haut" ce qui s'appelle oraliser ou déclamer ou encore proclamer .... après qu'on ait lu une fois "tout bas" ou tout en lisant si on maîtrise cet art. 

Les mots on doit les "photographier" (avec les yeux) pour les comprendre, (et c'est ça la vraie méthode globale qui n'est toujours pas employée dans 0,5 % des cours préparatoire), donc sans jamais ou presque passer par la phonation (la bouche) et l'audition (les oreilles) . .... des le début. Afin de ne pas risquer de garder la mauvaise habitude de la trop lente ou insuffisante compréhension. Avec cette anecdote illustrative bien connu des maîtres "évolutionnaires" encore insuffisamment nombreux

- Qu'est-ce que tu as compris de ta lecture ?

- Je ne sais pas, j'ai lu !

Actuellement, si vous rencontrez , très fréquemment, dans un roman, par exemple, un nom propre étranger complexe, est- ce que le fait de ne pas bien savoir le prononcer comme dans le pays en question vous empêche de comprendre l'histoire ? Non,  du moment que vous avez bien "photographié" le mot.

A cette date-ci, vous avez peu ou prou abandonner l'ânonnation audible; mais il est fort probable, hélas, que vous n'avez pas abandonné l'ânonnation au niveau de votre glotte (faites le test en mettant votre main dessus). Et cela nuit considérablement à votre vitesse de lecture; et cela peut surtout vous rendre pénible la perspective de devoir lire un long texte ou tout simplement un roman même passionnant en soi.

Le 22 Novembre 2003, dans l'émission "Thé ou café" de France 2, le grand ténor français Roberto Alagna  précisait "Non, je ne lis pas beaucoup, parce qu ça fatigue ma voix" ; Et à l'étonnement de l'animatrice, il précisait "Quand je lis silencieusement,   mes cordes vocales bougent; ça les fatigue."

(Moi aussi mes cordes vocales, hélas, bougent quand je lis !)

Vous êtes dubitatif ou plus ? Cliquez déjà au moins ICI, s'il vous plaît

Et si vous n'êtes pas encore convaincu

http://www.lecture.org/catalogue/perso/enter.html

Et encore

http://perso.wanadoo.fr/range/cougnenc.htm

 

 


UNE PREUVE
de ce qui est dit ci-dessus

Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde, l'odrre des ltteers dnas un mtos n'a pas d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soit à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlblème. C'est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot.

Exemple :

Sleon l'Uvinertisé de Cmabrigde, on lit snas porlbème si les pmeirère et drenèires lttere d'un mot retsnet à luer palce. Si j'éircs : la Csore est un vari berodl, inutile de remettre de l'ordre.

Impressionnant, non ?

 

 

LES DICTEES
"C'est de la merde"

Au début des années 1980, un groupe de travail très officiel, composé de doctes et éminents salariés de l'Institut National de la Recherche Pédagogique, d'une part, et de diverses Ecoles normales (devenues maintenant IUFM), d'autre part, ainsi que d'une célèbre Maître de recherche au CNRS, avait publié sous la rubrique 312.3223 de l'ensemble du travail très officiel de réflexion sur un nième Plan de rénovation de l'enseignement du français à l'école élémentaire les phrases suivantes (absolument pas sorties de leur contexte) : "La dictée n'est pas un moyen d'acquisition de l'orthographe, sous quelques formes que ce soit. Par la complexité de ses difficultés , elle place l'élève en situation d'échecs ....; d'autre part, l'élève doit transcrire une pensée et un style qui ne sont pas les siens. .. La dictée ne peut rendre de services que si elle a été travaillée et concue par le maître en vue d'une "dictée-test. ....... Elle doit préciser positivement le niveau de développment atteint et non aboutir à la sanction des "fautes" ... Elle ne peut être utilisée fréquemment (2 fois par trimestre au plus). Etc ......."

Combien avez-vous fait de dictées dans votre vie scolaire (et quels sont vos compétences actuelles en orthographe, et surtout en expression orale et écrite, si on a eu le temps de vous y entraîner ... entre deux dictées ) ? A votre avis combien a-t-on fait de dictées aujourd'hui, en 2002, si ce n'est pas un jour sans classe, dans toutes les écoles primaires de France ?

N.B. C'est pour avoir colporter et logiquement appliquer ces propos hautement séditieux, et d'autres du même genre sur d'autres matières au programme, que j'ai fini, avec fierté mais malaise tout de même, par donner suite à l'invitation pressante de mes supérieurs de demander ma mise à la retraite anticipée.

 

Seuls les incultes pensent que le célèbre
"
Une tête bien faite plutôt que bien pleine"
parlait de l'élève.
Il s'agissait du précepteur.
* Même si c'est aussi très souhaitable pour l'élève.

 

 

 

CA VOUS ARRIVE
A VOUS AUSSI ?

En un premier temps, vous suivez un magazine télé qui traite d'un sujet sérieux dont vous ignorez presque tout; vous êtes impressionné-e, vous adoptez les conclusions qui vous paraissent solides, et même vous les répandez autour de vous.

En un second temps, vous suivez un magazine télé qui traite d'un sujet sérieux dont vous savez presque tout, et là vous vous apercevez que le sujet a été très mal traité, qu'on a été bien trop politiquement correct et que ceux qui répéteront en confiance, comme vous précédemment, les conclusions risquent de faire des sacrés dégâts et peut- être même de se ridiculiser.

En un troisième temps, vous vous dites alors que peut-être et même très probablement, dans le cas du premier temps et cas ci-dessus, les conclusions que vous aviez vite prises pour du "pain bénit" c'était peut- être de sacrées conneries ou au moins des demi-vérités.

Et, hélas, cela est souvent également valable aussi pour des magazines radio ou écrits.

 

 

.

"Personne ne sait vraiment ce que sont le temps, l'énergie, le hasard ou les lois de la nature. Ils ne se laissent enfermer dans aucune définition. Nous avons sur eux des intuitions fragmentaires. Quand on les talonne de près, ils mènent droit au mystère."

   

Hubert Reeves

 

 

"Avoir affaire à quelqu'un de réellement intelligent, ça peut être intéressant, mais constater qu'il sait constamment faire un bon usage de son intelligence, c'est beaucoup mieux et, hélas,  pas toujours garanti"

 

Si mon enfant me parlait...

Ne me laisse pas former de mauvaise habitudes. Je dois compter sur toi pour les détecter pendant que je suis jeune. Ne me fais pas sentir plus petit que je suis. Cela me fait agir stupidement pour montrer que je suis grand. Ne me corrige pas en public, si tu le peux. Je comprends beaucoup mieux quand tu me parles seul. Ne me protège pas trop des conséquences. Je dois parfois apprendre de la façon la plus dure. Ne sois pas trop fâché quand je te dis : je te hais. Ce n'est pas toi que je hais mais ton pouvoir de commander. Ne répète pas toujours la même chose. Si tu agis ainsi, je devrai me protéger en faisant la sourde oreille. Ne fais pas de promesse que tu ne peux pas tenir. Je suis très déçu quand les promesses sont brisées. N'oublie pas que je ne peux pas m'exprimer aussi bien que je le voudrais. C'est pourquoi je ne suis pas toujours précis. Ne discute pas trop mon honnêteté. Si tu me fais peur, je raconterai des mensonges. Ne sois pas de ceux qui changent toujours d'idées. Je deviens confus et je perds confiance en toi. Ne me tracasse pas quand je te questionne. Si tu fais cela, je devrai trouver des réponses ailleurs. Ne me dis pas que mes craintes sont stupides. Elles sont horriblement réelles. N'oublie pas que j'aime faire des expériences. Je ne peux pas vivre sans elles. Sois patient. N'oublie pas que je grandis rapidement. C'est difficile de me suivre, mais essaie !

       

Anonyme

 

 

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