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L'esperanto ? Pourquoi pas ?

 

LES NOTES DE SYNTHESE

Il paraîtrait qu'apprendre à faire des notes de synthèses est un des enseigne ments clés de l'ENA et de Sciences-Po. Ne serait-ce pas l'explication première de l'inefficacité "évidente" de la majorité des ministres ou encore hauts supé rieurs hiérarchiques à bien comprendre les problèmes des citoyens de base ?

Comment synthétiser efficacement et intelligemment sans émasculer, sans entraîner des conceptualisations et/ou des décisions inadaptées ?

Si un long (?) texte décrit correctement une situation, un problème, il n'y a pas une virgule d'inutile, à supposer évidemment que le rédacteur initial maîtrise sa langue et son vocabulaire. Il est donc impossible de faire une note de synthèse sans priver le ou les lecteurs de celle-ci d'éléments d'informations indispensables à une bonne conceptualisation.

Et voilà peut-être pourquoi notre république française, entres autres, est de plus en plus gravement malade.

 

 

SONDAGE

Quand va-t-on cesser cette ânerie d'appeler "Les Français" un échantillon supposé "représentatif" de plus ou moins un millier de personnes parmi lesquelles on a peut-être eu la logique (quoique la démarche globale soit profondément illogique en soi) d'inclure quelques Non-Français ...... puisque la France métropolitaine ou autre n'est pas habitée que par des Français ?

 

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ESPRIT CRITIQUE

De même que peu de gens semblent savoir que donner une médaille, par exemple, est ausis une sanction, on ignore souvent que dire du bien est incontestablement, comme dire du mal, une critique.

Or, de plus ne plus, l'esprit et le sang peut-être "alourdis" par le carnivorisme et/ou l'alcool et/ou le tabac, entre autres, des respon- sables considérés comme intelligents semblent totalement ou au moins beaucoup manquer d'esprit critique, à moins que ce ne soit de courage après avoir tout de même, en leur for intérieur, critiqué une situation.

Ca devrait "faire tilt" automatiquement quand on lit ou entend ou voit ce qu'il faut bien appeler une connerie ou une contre-vérité évidente et incontestable. Et pourtant quotidiennement ..... A croire que la fonction "logique" dans l' "ordinateur cérébral" .....

C'est même vrai pour ce qui est du sens qu'on met derrière les mots. Un exemple banal : on continue de parler de l'annuelle course cycliste "Paris-Roubaix" et pourtant ça fait des années qu'elle part de Compiègne. Etc., etc.

Est-ce logique ? Si les mots ne veulent plus dire ce qu'ils semblent nommer, on va où ?

 

97 %
des accidents ont lieu
en dessous
des vitesses légales autorisées
(fixées aussi arbitrairement que démagogiquement
et inefficacement.
Un preuve de plus que le discours et les actes
sécuritaires officiels
sont complètement débiles.

 

La société, l'égocentrisme et les nominations à des postes de respon- sabilité étant devenus ce qu'ils sont, il est malheu reusement de nombreuses fois où dire du "mal" (qu'on a évidem- ment rigoureusement vécu ou vérifié ) relève du devoir de faire du bien.

 

" Droits d'auteur "

On chercherait en vain sur notre vaste terre (passablement insensée et irrationnelle précisément) un auteur - illustre ou non - qui se serait fait tout seul sans géniteurs, qui utiliserait un langage qu'il aurait inventé tout seul, qui s'aiderait d'outils de communication qu'il aurait créés ex nihilo, qui penserait sans avoir jamais lu la pensée d'un autre, qui écrirait sans qu'une partie au moins de ses phrases n'évoque pas fortement des phrases d'autres livres ou d'autres propos. Un auteur qui donc, après avoir ou non oublié que ses études ont été probablement financées au moins en partie par des contribuables, aurait trouvé normal de payer d'abord des droits d'auteurs à toutes celles et ceux qui, à un autre titre que contribuables, lui auraient permis d'être auteur, avant de revendiquer des droits d'auteurs.

NB. D'autant plus qu'il arrive forcément un moment où même les synonymes ne sont plus disponibles parce que déjà utilisés, si on veut traiter un sujet avec des phrases qui n'ont jamais été écrites. Alors que les nouvelles approches ne peuvent pas forcément être constamment originales, novatrices et géniales.

 

 

VOCABULAIRE ET SPIRITUALITES*

Le vocabulaire et la traduction de ce vocabulaire d'une langue à une autre pose souvent un vrai problème de compréhension, voir de dérive par rapport au terme initial, et cela que cette dérive soit voulue ou accidentelle. Le texte suivant, qui est tiré d'un article du magazine "Nouvelle Clés" (numéro 19), est un extrait de l'interview de Thierry Gaudin qui explique bien ce phénomène : Les religions sont d'abord des pratiques et toute pratique vise l'avenir, cela me semble clair. Quant à savoir si les religions sont des croyances, posez-vous simplement le problème de la traduction des concepts religieux d'une langue dans une autre. Le mot "Dieu" a-t-il vraiment le même sens au Japon (la grande déesse Amaterasu) ou en arabe (Allah) ? Lorsque j'étais en Bolivie, il y a quelques années, un membre de l'Académie des sciences boliviennes m'a fait part d'un curieux constat concernant les Aymara (peuple amérindien qui habite à plus de 4000 mètres d'altitude, et qui attend depuis cinq siècles le départ des hispaniques) . Les Aymara rencontraient quelques difficultés dans l'apprentissage des mathématiques ; or il apparaît que dans la langue de ce peuple il y a place, à côté de l'affirmation et la négation, pour une troisième possibilité le " je ne sais pas ", qui a un poids aussi important que les deux autres. Un Aymara, de ce fait, ne pourra pas dire " Christophe Colomb a débarqué en Amérique ", mais " On m'a dit que Christophe Colomb avait débarqué en Amérique ", car il ne peut témoigner à l'affirmative d'un événement auquel il n'a pas assisté... Il sera, en revanche, extrêmement prolixe en ce qui concerne ses états d'âme ; les Aymara conçoivent l'homme comme un œuf central situé du côté du plexus, qui peut être plus ou moins rayonnant ou fripé, - il est ici tout à son aise pour dire des choses que nous n'oserions pas dire de manière affirmative. Dès lors, comment voulez-vous comparer les vocabulaires ? En entendant ce témoignage, j'ai demandé à mon interlocuteur Si les relations entre ce peuple et l'Eglise n'avaient pas été difficiles, puisque celle-ci ne cesse de parler d'un Dieu qu'elle n'a jamais vu " Vous ne croyez pas si bien dire - m'a-t-il répondu ; et d'ailleurs, lorsque les jésuites sont arrivés et ont assimilé la langue aymara, ils se sont évertués à en " tordre " le vocabulaire le mot qui dans cette langue signifie " principe qui sert à la connaissance ", devint pour les jésuites le " diable ", tel autre qui signifie " l'homme de connaissance " fut identifié au " sorcier ", etc. " Comment voulez-vous poser des croyances uniques, alors qu'on ne sait même pas traduire en français ce qu'est le ying et le yang ou le purusha hindou. Les concepts, qui sont considérés comme faisant partie des croyances, doivent être immergés dans la langue locale pour être retrouvés, et dans un paysage conceptuel complet. On ne peut assimiler qu'un ensemble de choses liées entre elles, et non en détacher un élément et déclarer, par exemple ceci est une croyance à laquelle je tiens. Il y a un problème évident de traduction. En matière de religion, je me suis souvent dit qu'il fallait être capable, de temps en temps, de " couper le son " pour regarder les gestes que les gens font. Avec l'œil de l'éthologue ou celui du psychanalyste, on voit des choses tout à fait différentes de ce qu'elles sont censées représenter au premier abord... On voit des pratiques qui, comme telles, ont une influence sur le psychisme ; c'est justement cela qu'il faut analyser, plutôt que s'évertuer à vouloir expliquer un phénomène par une doctrine quelconque. Les doctrines ne sont que des affaires de sectes. Un autre fait bien connu aujourd'hui est la traduction de certains termes sanskrits en français ou en anglais. Par exemple, le terme "dukka" utilisé par le Bouddha pour décrire les 4 Nobles Vérités, bases de la doctrine Bouddhiste, a été traduit par "souffrance" dans un premier temps. Cette traduction, bien qu'elle persiste encore aujourd'hui, est de plus en plus remplacée par "frustration". Pourtant, tout le monde reconnaît maintenant qu'il n'y a pas de termes équivalent à "dukka" dans le français et l'anglais. D'ou la grande difficulté d'expliquer simplement les bases des 4 nobles vérités. Un autre terme bouddhiste la "vacuïté" a été dès le départ très mal interprété. Il a été utilisé comme synonyme de "néant", et la religion Bouddhiste a été aussitôt assimilée à une philosophie nihiliste, ce qu'elle n'est bien évidement pas. Il en est de même pour une grande partie des mots sanskrits utilisés dans le Bouddhisme ou dans les religions et traditions Orientales.

* Mais c'est valable pour toute communication.

 


NOYER LE POISSON

Si vous avez compris ce que je vous ai dit,
alors j'ai dû mal m'exprimer

(Boutade du patron de la banque des USA)

 

Origine et évolution de certaines langues ou dialectes européens
d'après Schleicher & Trubetzkoy

 

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