LE CATHOLICISME
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Force est d'admettre que, par delà les angéliques propos œcuméniques de circonstance, à l'occasion de la bonne vieille semaine de l'Unité des églises ("dans la mienne" qui est la seule bonne évidemment) en particulier, mi janvier de chaque année, les plus tolérants des membres des différentes églises chrétiennes ont, néanmoins, généralement de la qualité et surtout de la valeur de la foi des membres des autres églises chrétiennes une idée ......... qui interroge.

TOUT FOUT L'CAMP

Il n'y a même pas cinquante ans, les prêtres, du haut de la chaire ou au catéchisme, affirmaient que les quatre évangiles retenus comme canoniques, (alors qu'il y en avait beaucoup d'autres aussi intéressants en soi, voire édifiants ) avaient effectivement été initialement écrits par l'apôtre Matthieu, le receveur d'impôts, l'apôtre Jean, le (plus jeune) disciple que Jésus aimait (sans qu'il faille y voir homosexualité évidemment), Luc, le compagnon de Saul de Tarse devenu Saint- Paul sensé être aussi le rédacteur des Actes des Apôtres tout aussi canoniques et Marc, le compagnon de Céphas, devenu Saint-Pierre.

Depuis, en ce début du XXI° siècle, après les manuscrits de la Mer morte, les recherches diverses , l'ordinateur et autres moyens de communication aidant, même les exégètes les plus soumis au pape admettent que ce n'est absolument pas le cas, même probablement pas "de très loin".

Déjà embêtant pour la permanence de la crédibilité du message et surtout de l'Institution qui le porte qui s'estime la plus, sinon la seule, fidèle à Jésus.

Mais voilà que des historiens et/ou exégètes, même chrétiens, même catholiques, constatent que la majorité des citations de l'ancien testament ont été "torturées "pour coller au message qu'on voulait faire passer, que pas mal des paroles mises dans la bouche de Jésus étaient déjà dans des textes de ce qu'on appelle l'Ancien testament (aux divers livres eux-mêmes très "suspects") ou encore étaient déjà dans les écrits des plus ou moins mystérieux Esséniens, que certaines références historiques ou géographiques reprises dans les Evangiles ne tiennent pas la route, et encore que certains faits de la vie de jésus, pour ne pas parler des miracles, y compris les derniers jours avant sa mort (réelle ou du moins enseignée), ou juste après, sont incompatibles avec les "sacro-saintes" pratiques romaines ou juives.

Dès qu'on a un minimum d'esprit critique, ça interroge, même, voire surtout, quand on reste profondément théiste.

 

 

 

Quelle explication donne le catholicisme au fait de l'extrême variété des sorts, et en particulier au fait que des êtres mènent une vie misérable - ressentie douloureusement comme telle par eux-même - depuis leur naissance, voire leur conception, jusqu'à leur mort qui survient plus ou moins longtemps après ?

 

 

LE PAPE JEAN-PAUL II

Le moins qu'on puisse dire, hélas, c'est que cet espoir de 1978 (au moins comme influenceur de conscience quelle que soit sa "légiti- mité" au sein des christianismes ) suscite de plus en plus de déses- pérance, y compris en paraissant s'attacher au "pouvoir" ou au moins ne pas savoir, vu son état de santé, le quitter.

http://www.lemonde.fr/dossier/0,5987,3210-5255--,00.html
Il faut bien appeler les choses par leur nom

Et ça en laisse aussi d'autres que lui
songeurs


http://www.cybercable.tm.fr/~crlib72/2000_demission_pape.htm

Un article intéressant sur la succession :
http://www.webdo.ch/illustre/2001/05/pape_05.html

qui amène à se poser au moins celle-ci, parmi quelques autres questions :
"
Pour autant qu'il soit logique que cela dépende d'un vote majoritaire (plus ou moins influencé par le pape précédent qui a nommé une bonne partie des cardinaux), qui "inspire" donc les cardinaux qui n'ont pas voté pour le "gagnant" ? Le diable ?

 

 

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L'OECUMENISME
à la vaticane
:-((((

Oui à la fin des divisions entre chrétiens, à condition que ce soit pour rentrer au sein de l'Église apostolique catholique et romaine. Tout comme il existe un seul Christ, il n'a qu'un seul Corps, une seule Épouse: une « seule et unique Église catholique et apostolique » [...] Il existe donc une unique Église du Christ, qui subsiste dans l'Église catho- lique, gouvernée par le successeur de Pierre et les Évêques en communion avec lui.

Déclaration Dominus Iesus sur l'Unicité et l'universalité salvifique de Jésus Christ et de l'Église,
Cliquez ci-dessus
Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Vatican,
6 août 2000
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LE PECHE ORIGINEL

"L'Église n'ose pas réellement aborder de front la question du péché originel à la lumière des théories de l'évolution. Pourtant, il faut se rendre à l'évidence : Jésus n'a jamais parlé du péché originel. D'autre part, les Juifs de l'Ancien Testament n'ont accordé qu'une faible importance à l'histoire d'Adam et Ève et, de leur côté, les musulmans ne reconnaissent pas le péché originel. Quand Jésus dit : "Tes péchés te sont remis", il parle au pluriel et il s'agit toujours de péchés personnels. Le christianisme a fait une fixation sur le péché originel à partir des écrits de saint Paul. J'aimerais qu'on fasse un renversement de perspective et, en disant cela, je m'adresse autant aux protestants qu'aux catholiques : au lieu de lire les Évangiles à partir des épîtres de saint Paul, je souhaiterais qu'on lise ces dernières à partir des Évangiles.... Il faut rejeter la doctrine du péché originel qui déclarait tous les hommes "coupables" en raison de la faute d'Adam et Ève. En plus, ce qui n'est pas dit dans la Genèse, c'est que l'homme était, de ce fait, condamné à l'enfer. Cette notion vient de saint Augustin...A l'époque où les théories de l'évolution triomphent, que va-t-on expliquer aux enfants du catéchisme ? Peut-on leur dire qu'Adam et Ève, il y a environ trois millions d'années, alors qu'ils commençaient à se tenir debout et sortaient à peine de l'animalité, avaient une liberté suffisante pour commettre un péché tellement énorme qu'il allait faire basculer toute l'humanité sous le pouvoir du diable ? Bien sûr, je ne nie pas la Rédemption, mais je dis qu'il ne faut pas la définir par rapport au péché originel mais par rapport au péché du monde qui a fait boule de neige au cours des âges. Et s'il est vrai que le mal existe, le bien existe lui aussi. Or la doctrine du péché originel fait comme s'il n'y avait eu que du mal à partir du premier homme. Je crois qu'il faut entièrement remettre à plat la doctrine de la Rédemption, non pas en la biffant, mais en tenant compte de ce que la science fait connaître de l'homme primitif...Que dira-t-on aux enfants du catéchisme...? Je leur dis que l'homme à travers les âges a commis des péchés, c'est vrai, mais j'ajoute qu'il ne s'agit pas d'une seule faute de Monsieur Adam et de Madame Ève. Et je leur explique que le récit biblique est un langage imagé."

Interview de Jean Delumeau, paru dans un livre intitulé "Chrétiens, tournez la page" (Bayard - 2002).

 

Des catholiques contestataires

 

ET ENCOREhttp://www.groupes-jonas.com/aaccu.html

 

IRRITANT ET/OU ATTRISTANT

Dans la grande majorité des cas, l'assistance d'une cérémonie funè bre à l'église est composé de non catholiques pratiquants, voire mê- me de non chrétiens, ce qui n'empêche pas forcément de croire en un au delà.

Or trop souvent encore, le prêtre s'exprime avec une assurance qui donne parfois l'impression que tous ceux qui ne pensent pas comme le Vatican sont des mécréants, voire des imbéciles.

Ce n'est évidemment pas le lieu d'inviter les catholiques pratiquants ou non à réfléchir sur le bien fondé de leurs dogmes, quoiqu' après tout le contexte est opportun, ni de laisser planer un doute sur ses convictions, mais on aimerait entendre plus souvent cette tolérante nuance "Nous, catholiques, nous pensons que ...... , et voilà pourquoi, dans le respect de celles et ceux qui ne partagent pas notre foi, nous disons que ..."

Surtout qu'entre les propos - rien qu'en langue du pays - d'une messe d'enterrement d'il y a cinquante ans, voire moins, et main tenant, il y a dû y avoir incontestablement un "sacré" coup de "dépoussiérage" ou encore de "délestage".

 

LE BILAN EXEGETIQUE

Comme écrit par ailleurs, il y a tout lieu de croire qu'un certain nombre d'in tellectuels chrétiens renommés, fautes de temps peut-être, ont acquis une très médiocre ou au moins très limitée culture sur leur religion qu'ils la pratiquent joru après jour ou épisodiquement.

Seraient-ils donc en mesure de contester valablement l'objectivité du néan- moins faillible et toujours amendable "bilan exégétique" suivant ?

Les quatre évangiles canoniques, base essentielle de la doctrine des diverses religions chrétiennes n'ont pas été écrits par ceux auxquels on les attribuait encore généralement il y a moins de 50 ans .

Les quatre évangiles canoniques ont, au moins pour trois d'entre eux, parmi d'autres sources, une source commune appelée précisément "Q" (pour quelle, la source en allemand), dont "un" incertain Matthieu serait à l'origine, tout en comportant des regroupements ou des adjonctions postérieures.

Les quatre évangiles canoniques comportent des citations bibliques du dit Ancien testament dont l'ex ploitation, en particulier pour justifier certaines réalités historiques" de la vie "très floue" de Jésus, est amplement contesta- bles; ce que reconnaissent certains exégètes même "bien pensants".

Les quatre évangiles canoniques comportent des passages non conformes à des citations "évangéliques"(y compris issues des apocryphes) de plus ou moins saints écrivains et défenseurs de la foi célèbres des quatre premiers siècles en particulier .

Les quatre évangiles canoniques ont finalement été "sélectionnés" comme tels pour des raisons et dans des contextes pas forcément a-politiques, "au dépens" d'autres évangiles dit apocryphes pas inintéressants du tout doctrinalement parlant.

Les quatre évangiles canoniques comportent entre eux de "sacrées" contra- dictions, en particulier sur la "généalogie", la naissance, la mort et la résu- rection de Jésus, et c'est encore le cas, si on met à part l'évangile "selon Saint Jean"

Les quatre évangiles canoniques ont fait l'objet, après études éxégético- his- toriques précisément, et pas seulement sur la base des plus célèbres manus- crits retrouvés "récemment" (Qourâm, Nag-Hamadi, etc.) d' "expurgations" plus ou moins unanimes; non seulement de la part d'experts qui, finalement, ont quitté leur église ou parfois seulement changé de "crémerie", mais aussi d'experts encore "vaticana grata" pour leur hiérarchie propre, quel que soit leur sentiment en leur for intérieur; y compris, pour les experts d'obédience catholique romaine sur l'essentielle et fondamentale infaillibilité "vaticanes- que", que le vicaire du Christ ait été dans le passé ou soit encore ou non in- fluencé par son entourage religieux ou politique

Les quatre évangiles canoniques relatent parfois des faits largement "impen- sables", voire impossibles, par rapport soit aux pratiques juives, soit aux pra- tiques royales , soit aux pratiques romaines.

Les quatre évangiles canoniques mettent dans la bouche de Jésus des propos, y compris parmi les plus célèbres et les plus "beaux" et les plus édifiants, qui existaient déjà dans ce qu'il a été convenu d'appeler l'Ancien testament "(lui- même sujet de surprenantes conclusions exégétiques) ou encore les textes es- séniens.

Or, bien plus que l'Ancien testament, les quatre évangiles canoniques sont une des bases fondamentales, sinon la base fondamentale, non seulement des écrits "postérieurs" de ceux qu'on a appelé "docteurs de l'Eglise", mais encore des sacrements et surtout des dogmes, même si ces derniers furent souvent, redi- sons-le, le fruit de votes douteux par des quorum pas forcément toujours apo- litiques. Alors que l' "humanitude" est une justification un peu facile quand il s'agit non pas de la base, mais bien de la hiérarchie sensée être composée par une élite à la fois "pratiquante" et exemplaire.

Si toutes les affirmations ci-dessus sont fondées, quoiqu'elles restent contesta- bles, il est alors difficile non pas à un athée ou un rationaliste "à qui on ne la fait pas", mais à un théiste sincère et simplement critique, même s'il fait l'im- passe sur les agissements souvent douteux des diverses hiérarchies chrétien- nnes, et en particulier la catholique qui s'affirme toujours détentrice de la" meilleure vérité" , d'adhérer ou de continuer d'adhérer à une religion chré- tienne et même de croire à la version expurgée de la vie de Jésus dont l'exis- tence historique en tant qu'homme reste probable et ne relève probablement pas du mythe pur et simple.

Néanmoins le dialogue est largement ouvert, en toute modestie et conscience des limites, de préférence sur la base d'un fond commun de lectures au mini- mum identiques.

« On fait de la foi une doctrine,
alors que c’est un façon de vivre. »
Eugen Drewermann
théologien catholique "sentant le souffre"
aux yeux du Vatican

 

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LE CHRIST JESUS

Un certain nombre d'approches spirituelles dites ésotériques ou encore holistiques accordent une très grande place, et même souvent la toute première au Christ et à son incarnation (nouvelle ?) sur Terre "au début de l'an 1" . Ca n'est probablement pas là une "stratégie récupératrice" comme pour endormir l'adepte potentiel de culture chrétienne. Mais souvent les paroles citées relèvent plus de l'évangile de Thomas* que des quatres évangiles du Vatican dont les "pratiquants" des sus-dites approches ésotériques estiment généralement qu'il a trahi le message et la personne (et donc l'histoire) du "Grand Maître et Initié Jésus", émanation toute particulière de la Conscience ou de la Grande Energie.

* On peut lire l'Evangile de Thomas sur
http://franckalleron.free.fr/evangilethomas.html

 

 

HELAS

Les "Bibliomanes" peuvent être dangereux;
ils peuvent même être "déifuges".
Heureusement le catholique moyen
fait une consommation de la Bible
beaucoup plus modérée
que d'autres chrétiens.
Il est donc moins crispant

 

 

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IL EST EVIDENT QUE

des femmes et des hommes s'efforcent sincèrement de vivre cette religion; mais il ne leur est pas facile de ne pas être victime,et/ou de maîtriser 'un poison et une béquille.

 Le poison, c'est "le Livre" ou les livres "inspirés" liés au fondateur, à ses disciples ou à ses successeurs généralement divisés. Au nom de ces écrits on peut faire le bien, mais on a fait beaucoup de meurtres; ou pour le moins on s'est servi de ces écrits pour justifier des objectifs et/ou des actes très humains, très égocentriques, très matériellement intéressés.

La béquille,  ce sont les rites en tous genres que beaucoup  d'autres qu'eux - les sincères ci-dessus évoqués - non pas respectent, mais font plus ou moins mécaniquement, sans ou sans beaucoup vivre l'esprit de la religion qu'ils revendiquent. Alors que l'affirmation selon laquelle il y a un bénéfice à tirer de rites vécus en assemblée est peut-être une réalité,  mais très bassement matérielle utile avant tout au financement de la vie des cadres depuis les plus modestes jusqu'aux plus hauts.

 

       

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