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Chouette chevêche
(Chevêche d'Athéna)

Athene noctua Ordre : Strigiformes Famille : Strigidés

 


C'est le rapace nocturne que l'on observe le plus fréquemment de jour. D'aspect ramassé et trapu, elle mérite bien le surnom de " petite chouette ".

La couleur générale de son plumage est brun roux tacheté de blanc. Elle a la gorge claire, les sourcils blancs et les yeux jaunes. Elle possède à l'arrière de la tête un faux disque facial (deux marques blanches en forme de V) qui sert peut-être à tromper d'éventuels prédateurs.

Le répertoire vocal de la Chevêche est très varié et parfois déroutant. Son cri typique est un " kiouit " sonore rappellent un miaulement ou un jappement.

Elle niche dans des trous d'arbres, des trous de rochers ou des habitations humaines. Elle choisit des endroits parfois très insolites. Elle occupe volontiers les nichoirs artificiels.

Elle consomme principalement des insectes, des vers de terre et des campagnols des champs qu'elle chasse à l'affût ou en sautillant au sol. D'autres petits mammifères, des petits oiseaux, des petits reptiles et des batraciens complètent son menu.

La Chevêche affectionne particulièrement les paysages ouverts, ses préférences allant vers les terrains cultivés, les prairies permanentes avec des haies et les vergers. Elle évite les grandes forêts et on la rencontre plus rarement à partir de 700 m d'altitude. La carte de répartition montre bien une absence importante sur le plateau de Millevaches.

La Chevêche est actuellement le rapace nocturne le plus menacé. La transformation des paysages ruraux, les hivers rigoureux, la circulation routière, les pesticides et la raréfaction des gros insectes (hannetons, criquets, etc.) font que sa régression est parfois alarmante. Si le XIX, siècle a constitué sa période faste, elle semble se replier actuellement vers les régions méditerranéennes où la nourriture est plus abondante. Beaucoup de sites de nidification connus en Limousin il y a une dizaine d'années, sont aujourd'hui désertés.

http://www.esigge.ch/primaire/4-nature/z-fiches.htm

 

MAIS ALLEZ DONC VOIR
SUR UN MOTEUR
ET FAITES DONC


CHEVÊCHE


SANS JAMAIS
OUBLIER
QUEL EST
LE SYMBOLE
DE LA
SAGESSE

 

Comment la reconnaître ?
C'est un petit rapace nocturne, à l'aspect trapu et à tête plate. Son plumage est brun grisâtre, rayé et marbré de crème, dessous blanchâtre. Elle ne peut être confondue avec un autre rapace nocturne. Sa vie : Elle est souvent perchée sur un poteau, même en plein jour. Elle est alors bien en vue et reconnaissable.

Comment se reproduit-elle ?
C'est un oiseau cavernicole. Elle choisit soit une cavité naturelle (trou d'arbre, dans un rocher ou un terrier) ou un trou dans un mur ou encore un nichoir. La ponte a lieu en avril-mai (3 à 5 oeufs blancs). La femelle couve seule pendant 28 jours environ. Les jeunes, nourris par les deux parents, s'envolent à l'âge de 5 semaines.

Que mange-t-elle ?
La Chouette chevêche se nourrit surtout de d'insectes (coléoptères, criquets et perce-oreilles), vers de terre. Elle apprécie également les petits vertébrés: campagnols, jeunes passereaux, batraciens et lézards.

Où peut-on la rencontrer ?
C'est un oiseau sédentaire qui fréquente les régions cultivées assez ouvertes, vergers, haies avec vieux arbres. Elle a en effet besoin de cavités pour nicher et d'un sol dégagé pour chasser ses proies. En Champagne, elle affectionne les rares cabanes à vignes où elle trouve une tranquillité nécessaire à sa reproduction.

Chant et cris
Son chant plaintif et répété régulièrement permet de la localiser facilement.

 

Sont-elles pas charmantes ?
Photo de famille !

 


La Chouette chevêche

Espèce protégée

Le plus petit de nos rapaces nocturnes (60 cm d'envergure pour un poids de 150 grammes) est aussi le plus vulnérable. La Chevêche diminue dans toute l'Europe pour plusieurs raisons. On invoque d'abord la raréfaction des gros insectes dont elle se nourrit, la raréfaction également des sites de nidification : arbres creux dans les vergers et saules têtards, la grande vulnérabilité des jeunes qui sortent du nid avant de savoir voler et sont victimes des automobiles. Aussi les ornithologues se mobilisent-ils chaque printemps pour localiser les mâles chanteurs à la nuit tombée et pour installer des nichoirs dans les vergers favorables à l'espèce.

 http://mrw.wallonie.be/dgrne/sibw/especes/ecologie/oiseaux/athene.noctua.html

 

Et encore

http://www.oiseau-libre.net/Site/Cadres/Oiseaux.html

La chevêche d'Athéna,
mascotte d'une nouvelle économie rurale

Il ya dans leur malheur, des espèces plus chanceuses que d'autres. La chevêche d'Athéna, par exemple. Comme tous les rapaces, elle bénéficie en France, depuis 1972, d'un statut légal de protection. Depuis ce temps-là, le nombre de nichoirs artificiels, installés pour pallier la diminution des cavités naturelles dans lesquelles elle élit domicile, n'a fait qu'augmenter dans l'ensemble de l'Europe. Et voilà que l'espèce est devenue le seul rapace nocturne à figurer dans le programme français pour la diversité biologique, établi par le ministère de l'environnement lors des engagements du Sommet de la Terre (Rio, 1992) ! Assurément, il y a des chouettes plus aidées que d'autres.

Avec un nom si prestigieux, pourrait-il en être autrement ? Chouette parmi les chouettes, oiseaux sacrés de la Grèce antique, Athene noctuafut choisie pour être l'emblème d'Athéna, la déesse de la sagesse et de l'intelligence.

A cette période glorieuse succéda toutefois une interminable pénitence. Est-ce du fait de ses énormes yeux jaunes, rehaussés à l'arrière de la tête d'un faux disque facial (deux marques blanches en forme de V), qui lui donnent une expression mi-éberluée mi-fâchée ? De sa silhouette brune tachetée de blanc, grosse tête carrée sur petit corps trapu ? De son cri déroutant, sorte de " kiouit " sonore qui évoque le miaulement ou le jappement ? Ou de la fixité avec laquelle elle reste perchée sur un piquet, le toit d'une ferme ou le sommet d'un arbre ?

Toujours est-il que la chevêche, malgré sa petite taille (22 cm de long, 56 cm d'envergure), fut longtemps considérée comme le messager de la mort. Seul rapace nocturne à se montrer le jour, on la trouvait encore clouée, il y a moins d'un siècle, sur les portes des granges alsaciennes. Elle a été, depuis lors, largement réhabilitée par les scientifiques, qui s'accordent à la juger " utile " parce qu'elle se nourrit de petits rongeurs et d'insectes. Toujours répandu dans les pays méditerranéens (Italie, Espagne, Turquie et Grèce), l'oiseau voit pourtant ses effectifs diminuer dans tous les pays d'Europe centrale et occidentale, à l'exception des Pays-Bas et de la Grande-Bretagne. En France, ils sont aujourd'hui évalués entre 11 000 et 30 000 couples – soit deux à trois fois moins qu'il y a un quart de siècle.

Pourquoi ce déclin ? " Pour sa pérennité, l'espèce a besoin de milieux ouverts ou très ouverts (surfaces en herbe, steppes-pelouses, cultures), de cavités pour la nidification, une forte diversité biologique dans son domaine vital lui permettant d'éviter une dépendance vis-à-vis d'une proie unique ", résument Jean-Claude Génot, Jean-Michel Lapios et Patrick Lecomte, auteurs, en 1999, d'un rapport sur le " Plan de restauration national " de la chevêche d'Athéna. Si on la trouve un peu partout dans le pays – à l'exception des massifs montagneux –, si elle niche encore, à 20 km de Paris, dans des fruitiers hautes tiges très âgés, la petite chouette n'aime rien tant que les zones à végétation clairsemée ponctuées d'éboulis rocheux. Ainsi les prairies sèches du sud du Massif central, où il est fréquent de la voir, en plein jour, reposant paisiblement sur un vieux mur.

Petite et vulnérable, elle souffre de la circulation routière, de l'abus des pesticides, de la raréfaction des gros insectes – à quoi s'ajoutent les méfaits de la fouine, son principal prédateur, qui fait des ravages dans les pontes en visitant nichoirs et cavités naturelles. Mais c'est, avant tout, aux transformations des paysages ruraux que l'espèce doit ses difficultés. Les regroupements parcellaires ont profondément modifié la structure du bocage (sur les 2 millions de kilomètres de haies estimés présents au début du siècle, il n'en demeure que 700 000), les vergers sur prairies, autres lieux de prédilection de la chevêche, n'intéressent plus grand-monde (en 1929, il y avait en France 48 millions de pommiers à cidre, contre 11 millions en 1990)... Si on ajoute à cela le faible taux de reproduction de l'animal, sa propension à occuper des systèmes écologiques âgés et stables, son faible rayon de dispersion qui la rend très sensible aux aléas climatiques, on conçoit qu'elle ait besoin, pour se maintenir dans nos campagnes, d'un sérieux coup de pouce.

" La chevêche d'Athéna est le témoin d'une économie rurale passée. Elle subsiste pour le moment grâce au maintien d'effets relictuels de cette économie. La poursuite de la politique agricole actuelle aurait inéluctablement pour conséquence la disparition de l'espèce à plus ou moins long terme ", affirment Jean-Claude Génot et ses collègues. Le retour à des modes d'exploitation anciens étant exclu, l'avenir du petit rapace passe donc, selon ses protecteurs, par " l'invention d'une nouvelle économie rurale, dont l'espèce pourrait être à la fois la mascotte et l'indice d'une certaine qualité de l'environnement agricole ". Tout un programme, dont la mise en œuvre dans certaines zones prioritaires – dites " chouettes zones " – devrait permettre en 2004 de tirer les premières leçons.

 

Pas besoin d'être chrétien pour apprécier ce texte.
Suffit d'être théiste

 

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