dimanche 08 février 2004

LE
REINCARNATIONISME
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LES ENFANTS PRECOCES

Fut-on le plus rationaliste des rationalistes "à qui on ne la fait pas", quelle explication rationnelle donner pour justifier la précocité intellectuelle ou artistique de certaines jeunes personnes autrement que la réincarnation, qu'on les appelle ou non "enfants indigo"?

 

 

Une autre explication
........intéressante
LE

LE KARMA

http://radio-canada.ca/par4/tran/karma.html

 

 

Le texte ci-dessous doit beaucoup (en fait de copié/collé) à un site personnel canadien* Je n'y ai ajouté que quelques phrases plus personnelles, en particulier dans la conclusion ..... provisoire. Ca ne veut pas dire que j'ai vérifié tout ce qui est affirmé ci-dessous, ni que je partage les options spirituelle de ce sympathique Canadien

A PROPOS DE LA REINCARNATION

Avertissement
André Couture, professeur à la faculté de théologie de l'Université Laval, nous met en garde. Dans son livre La réincarnation, il écrit ceci: " Patrick Ravignant est lui aussi convaincu que ce sont les chercheurs spirituels de l'hindouisme et du bouddhisme " qui ont exploré l'hypothèse de la réincarnation avec le plus d'application et de raffinement ". Mais du même souffle, il avertit ses lecteurs de se méfier des interprétations hâtives: " La réincarnation a ses missionnaires et ses militants qui n'hésitent pas à déformer les textes, ou tout au moins à les infléchir dans un sens favorable à leur thèse. "

La vie commence-t-elle avec la naissance, pour se terminer avec la mort? Avons-nous vécu auparavant? D'ordinaire, ces questions sont identifiées aux religions de l'Orient, où l'on sait que la vie de l'homme ne s'étend pas seulement du berceau à la tombe, mais également sur des millions d'années, et où l'on accepte presque universellement l'idée d'une nouvelle naissance. Arthur Schopenhauer, le grand philosophe allemand du XIXem siècle, fit un jour cette observation: " Si un Asiatique me demandait de lui définir l'Europe, je serais obligé de lui dire que c'est cette partie du monde qui est hantée par l'incroyable illusion que l'homme a été créé à partir de rien, et que sa vie présente est la seule existence qu'il ait jamais connue." En effet, pendant des siècles, la science matérielle -l'idéologie prédominante en Occident- a étouffé tout intérêt sérieux ou général portant sur la préexistence et la survivance de la conscience au-delà du corps actuel. Néanmoins dans l'histoire occidentale, il y a toujours eu des penseurs qui ont compris et qui ont affirmé l'immortalité de la conscience et la transmigration de l'âme.

De plus, une multitude de philosophes, d'écrivains, d'artistes, d'hommes de science et de politiciens y ont réfléchi avec le plus grand sérieux. "L'âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d'être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n'eut jamais de commencement, et jamais n'aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps." La Bhagavad-gita

La Grèce antique
Chez les anciens Grecs, Socrate, Pythagore et Platon comptent parmi ceux qui ont intégré la réincarnation à leur enseignement. A la fin de sa vie, Socrate disait: " Je suis persuadé que nous pouvons véritablement renaître, et que les êtres vivants sont issus des morts. " Pythagore affirmait pouvoir se rappeler ses vies antérieures; de son côté, dans ses principaux ouvrages, Platon présenta des récits détaillés touchant à la réincarnation. En gros, il considérait que l'âme pure quitte le niveau de la réalité absolue, poussée par le désir de jouissance sensorielle, pour revêtir ensuite un corps physique. Ces âmes déchues apparaissent d'abord sous des formes humaines, dont la plus élevée est celle du philosophe à la recherche d'un savoir supérieur. Si cette connaissance devient parfaite, le philosophe peut retrouver une existence éternelle, mais s'il se perd dans les désirs matériels, il doit alors descendre parmi les espèces animales. D'après Platon, les gloutons et les ivrognes pourront renaître sous la forme d'ânes, les hommes violents et injustes sous celle de loups et de faucons; quant à ceux qui suivent aveuglément les conventions sociales, ils pourront devenir des abeilles ou des fourmis. Après avoir séjourné parmi ces espèces pendant un certain temps, l'âme peut à nouveau atteindre la forme humaine; elle aura alors encore l'occasion d'obtenir la libération. Certains érudits pensent que Platon et d'autres philosophes grecs de l'antiquité auraient tiré leur connaissance de la réincarnation des mystères propres à certaines religions comme l'orphisme, ou aux traditions venues de l'Inde.

Judaïsme, christianisme et islamisme
L'histoire du judaïsme et celle du christianisme primitif font souvent allusion à la réincarnation. La Cabale est riche en informations relatives aux vies passées et futures. De nombreux érudits hébraïsants tiennent la Cabale pour un livre contenant la sagesse cachée des Ecritures. Dans le Zohar, l'un des principaux textes cabalistiques, il est dit: "Les âmes doivent réintégrer la substance absolue d'où elles sont sorties. Toutefois, pour cela, elles doivent développer toutes les perfections, dont le germe se trouve en elles. Si elles ne satisfont pas à cette condition durant une vie, elles doivent en commencer une deuxième, une troisième et d'autres encore, jusqu'à ce qu'elles aient rempli les conditions qui leur permettront de s'unir à nouveau avec Dieu.". L'ouvrage intitulé Universal Jewish Encyclopedia nous enseigne que les croyances des Juifs hassidiques rejoignent les croyances que nous venons de mentionner.

Au troisième siècle de notre ère, le théologien Origène, l'un des pères de l'Eglise chrétienne primitive et le plus accompli d'entre les érudits bibliques, écrit: "Du fait de certaines tendances vers le mal, certaines âmes [...] s'intègrent à des corps d'abord humains; puis, si elles entrent en contact avec les passions irrationnelles, lorsque s'achève le laps de temps alloué à leur vie humaine, elles sont transformées en bêtes, stade à partir duquel elles tombent au niveau des [...] végétaux. De là, elles s'élèvent à nouveau en passant par les mêmes stades et réintègrent leur position dans le paradis."

Certains passages de la Bible indiquent que le Christ et ses disciples étaient conscients du principe de la réincarnation. Un jour, les disciples de Jésus s'enquirent auprès de lui au sujet de la prophétie de l'Ancien Testament selon laquelle le prophète Elie doit revenir ici-bas. Dans l'Evangile de Mathieu, nous lisons: "(Jésus) répondit: 'Oui, Elie doit venir et tout remettre en ordre; mais je vous le dis, Elie est déjà venu, et ils ne l'ont pas reconnu... Alors les disciples comprirent que ses paroles visaient Jean-Baptiste.'" En d'autres termes, Jésus déclara que Jean-Baptiste, auquel Hérode avait fait trancher la tête, était une réincarnation du prophète Elie. Parlant à nouveau de Jean-Baptiste, Jésus dit: "Et lui, si vous voulez m'en croire, il est cet Elie qui doit revenir. Que celui qui a des oreilles entende."

Le Coran déclare: "Vous étiez morts, Il vous a donné la vie; Il éteindra vos jours et Il en rallumera le flambeau. Vous retournerez à Lui." Parmi les musulmans, les adeptes du soufisme en particulier croient que la mort n'est pas une perte, car l'âme immortelle transmigre sans cesse en de nouveaux corps. Jalahu 'D-Din Rumi, célèbre poète soufi écrit:
Quand j'étais pierre, je suis mort et je suis devenu plante,
Quand j'étais plante, je suis mort et je suis parvenu au rang d'animal,
Quand j'étais animal, je suis mort et j'ai atteint l'état d'homme.
Pourquoi aurais-je peur? Quand ai-je perdu quelque chose en mourant

Depuis des temps immémoriaux, les Ecritures védiques de l'Inde confirment que l'âme, selon son identification à la nature matérielle, revêt l'une des huit millions quatre cent mille formes de vie; une fois incorporée dans une forme particulière, elle évolue systématiquement vers des formes de vie supérieures, pour atteindre finalement la condition humaine.

Ainsi, les plus importantes religion de l'Occident -le judaïsme, le christianisme et l'islamisme- recèlent nettement des fibres de réincarnation dans la trame de leur enseignement, même si ceux qui en ont préservé (après expurgation ?) les dogmes les ignorent ou nient leur existence.

Le Moyen Age et la Renaissance
En l'an 553 de notre ère, des circonstances qui demeurent encore aujourd'hui mystérieuses poussèrent l'empereur byzantin Justinien à bannir de l'Eglise catholique romaine tout enseignement concernant la préexistence de l'âme. Durant cette période, de nombreux textes de I'Eglise furent détruits, et bien des érudits pensent aujourd'hui que les Ecritures furent expurgées des passages concernant la réincarnation. Bien que violemment persécutées par l'Eglise, les sectes gnostiques parvinrent toutefois à conserver la doctrine de la réincarnation en Occident. Rappelons que le mot gnostique vient du grec gnôstikos, signifiant "qui sait".

Pendant la Renaissance, on s'intéressa à nouveau vivement à la réincarnation. L'une des figures de proue de ce mouvement fut le grand philosophe et poète italien, Giordano Bruno, que l'Inquisition condamna en fin de compte au bûcher pour avoir enseigné le principe de la réincarnation. Face aux accusations portées contre lui, Bruno déclara finalement d'un air de défi que l'âme " n'est pas le corps ", qu'elle peut habiter un corps ou un autre, et transmigrer d'un corps à un autre. " Par suite de ces suppressions effectuées par l'Eglise, les enseignements relatifs à la réincarnation devinrent des choses cachées, survivant en Europe dans les sociétés secrètes comme chez les rosicruciens, les francs-maçons, les cabalistes et d'autres encore.

Le Siècle des lumières
Au "Siècle des lumières", les intellectuels européens commencèrent à s'affranchir des contraintes imposées par la censure de l'Eglise. Le grand philosophe Voltaire écrit que la doctrine de la réincarnation n'est "ni absurde ni inutile", et il ajoute: "Il n'est pas plus étonnant de naître deux fois qu'une." Nous noterons également, non sans surprise, que plusieurs "pères fondateurs" de l'Amérique avaient adopté le principe de la réincarna- tion; en effet, l'intérêt que le phénomène suscitait en Europe avait gagné l'Amérique et ils avaient été séduits. Exprimant sa foi profonde, Benjamin Franklin écrit: "Puisque j'existe en ce monde, je crois que, sous une forme ou une autre, j'existerai toujours." En 1814, l'ex-président des Etats-Unis, John Adams, qui avait lu des livres concernant la religion hindoue, écrivit à un autre ex-président Thomas Jefferson, surnommé "le sage de Monticello", pour lui parler de la doctrine de la réincarnation. Adams écrivit à ce propos: "Après s'être révoltées contre l'Etre Suprême, certaines âmes furent jetées en des lieux de ténèbres totales. Elles furent ensuite délivrées de leur prison et purent s'élever jusqu'à la Terre et transmigrer en passant par toutes sortes d'animaux, de reptiles, d'oiseaux, de bêtes et d'hommes, selon leur rang et leur caractère; elles traversèrent même les espèces végétales et minérales pendant un certain laps de temps. Si elles parvenaient à subir ces épreuves avec succès, il leur était permis d'accéder à des corps de vaches et d'hommes. Si, en tant qu'homme, leur comportement était juste [...], elles retrouvaient alors leur condition et leur félicité originelles dans le paradis."

Napoléon 1er aimait beaucoup déclarer à ses généraux qu'il avait été Charlemagne dans une vie antérieure. Johann Wolfgang von Goethe, le grand poète allemand, croyait également à la réincarnation, idée qu'il adopta lors de ses lectures relatives à la philo- sophie indienne. Goethe, qui par ailleurs, était un homme de science renommé, disait à cet égard: "J'ai la certitude d'être venu ici, tel que je suis maintenant, des milliers de fois, et j'espère bien revenir encore des milliers de fois."

Le transcendentalisme
Les adeptes du transcendentalisme américain s'intéressèrent beaucoup à la réincarnation ainsi qu'à la philosophie indienne. Citons parmi eux Emerson, Whitman et Thoreau. Emerson écrivait: " L'un des secrets de l'univers est que toutes choses subsistent sans mourir; en effet, elles ne font que disparaître pour peu de temps, puis reviennent... Rien ne meurt; les hommes feignent d'être morts et subissent des simulacres de funérailles. Ils sont l'objet de mélancoliques notices nécrologiques, et les voici regardant par une fenêtre, en parfaite santé, dans un nouvel et étrange déguisement."

Emerson cita un passage de la Katha Upanisad, l'un des nombreux livres de philosophie de l'Inde antique qui garnissait sa bibliothèque: "L'âme ne naît pas; elle ne meurt pas davantage; elle n'a été façonnée par personne... non née, éternelle, elle n'est pas anéantie avec le corps."
Thoreau, le philosophe de Walden Pond, écrivit: "Aussi loin que je puisse me souvenir, je me suis inconsciemment reporté à des expériences vécues lors d'une existence anté- rieure." Un manuscrit découvert en 1926 et intitulé La transmigration des sept brahma- nas montre également le profond intérêt que Thoreau portait à la réincarnation. Cet opuscule est une traduction en langue anglaise d'un récit tiré d'une ancienne histoire sanskrite traitant de la réincarnation. L'épisode de la transmigration décrit la vie de sept sages alors que ceux-ci traversent diverses incarnations en tant que chasseurs, princes et animaux.

Dans son poème "Song of Myself", Walt Whitman écrit:
"Je sais que je suis immortel...
Nous avons épuisé jusqu'ici des trillions d'hivers et d'étés,
Il en reste des trillions en avant de nous, et des trillions en avant du ceux-ci"

En France, Honoré de Balzac a écrit Seraphita, roman traitant entièrement de la réincarnation. On y lit entre autres: "Tous les êtres humains passent par une vie antérieure [...] Combien de formes l'être promis au ciel a-t-il usées, avant d'en venir à comprendre le prix du silence et de la solitude dont les steppes étoilées sont le parvis des mondes spirituels!"

Dans son ouvrage intitulé David Copperfield, Charles Dickens se livre à des recherches sur une expérience qui pourrait être fondée sur des souvenirs relatifs à des vies anté- rieures -le "sentiment du déjà-vu": "Nous avons tous vécu l'expérience d'un sentiment, qui, parfois, prend possession de notre être, à savoir que nous avons déjà dit ou fait, il y a longtemps, ce que nous disons ou faisons à un certain moment -le sentiment que nous avons été entourés, il y a bien longtemps de cela, par les mêmes visages, objets et cir- constances..."

En Russie, Léon Tolstoï écrit: "Tout comme nous vivons des milliers de rêves en notre vie présente, de même, celle-ci n'en est qu'une parmi des milliers où nous venons sé- journer après avoir quitté une autre vie, celle-là plus réelle [...] et où nous retournerons après notre mort. Notre vie n'est qu'un des rêves d'une vie plus réelle, et il en sera ainsi à jamais jusqu'à ce que nous atteignions la toute dernière, la véritable -la vie divine."

L'ère moderne
Au seuil du vingtième siècle, l'idée de la réincarnation retient la pensée de Paul Gauguin, l'un des plus importants artistes de l'Occident, qui écrivit, durant ses dernières années à Tahiti, que lorsque l'organisme physique s'effondre, "l'âme survit. Celle-ci revêt alors un autre corps, écrit Gauguin, dégénérant ou s'élevant selon que ses activités furent bonnes ou mauvaises." Cet artiste croyait que l'idée selon laquelle l'être renaît sans cesse fut d'abord enseignée cii Occident par Pythagore, qui l'avait lui-même apprise des sages de l'Inde antique.

Henry Ford, le magnat américain de l'automobile, dit un jour à un journaliste: "J'ai adopté la théorie de la réincarnation à l'age de vingt-six ans. Le génie relève de l'ex- périence. Certains pensent peut-être qu'il est dû au talent, mais il s'agit plutôt du fruit d'une longue expérience qui s'étend sur plusieurs vies."

De même, le général américain George S. Patton croyait qu'il avait acquis sa compétence militaire sur d'anciens champs de bataille.

Le thème de la réincarnation revient fréquemment dans l'ouvrage du poète et romancier irlandais James Joyce, intitulé Ulysses. Dans un passage bien connu de cette oeuvre, le héros de Joyce, Mr. Bloom, dit à sa femme: "Certains croient qu'après la mort nous poursuivons notre existence en un autre corps, et que nous avons vécu d'autres vies avant de connaître celle d'aujourd'hui. Ils appellent cela la réincarnation. Ils disent que nous avons tous vécu auparavant sur la terre il y a des millions d'années, ou même sur une autre planète. Ils déclarent également que nous avons oublié tout cela. D'autres disent qu'ils se souviennent de leurs vies antérieures."

Jack London fit de la réincarnation le thème principal de son ouvrage intitulé The Star Rover (Le vagabond des étoiles), livre où le personnage central dit: "Je n'ai pas com- mencé à exister lors de ma naissance ou de ma conception. Je grandis et je me développe depuis d'innombrables millénaires [...] et chacune de mes identités précédentes m'appor- te sa voix, son écho et son impulsion [...] Oh, d'innombrables fois encore, je renaîtrai; néanmoins, ces lourdauds qui m'entourent croient qu'en m'allongeant le cou au moyen d'une corde, ils parviendront à m'anéantir..."

Dans son célèbre roman relatif à la quête d'une vérité spirituelle, Siddhartha, le prix Nobel Herman Hesse écrit: "Il vit toutes ces formes et tous ces visages unis de mille façons les uns aux autres... Aucun d'eux ne mourait; ils ne faisaient que se transformer. Toujours renaissants, ils revêtaient continuellement un nouvel aspect; seul un certain laps de temps intervenait entre un visage et le suivant..."

De nombreux hommes de science et psychologues ont également cru en la réincarnation. Carl Jung, l'un des plus grands psychologue modernes, se servait de l'idée d'un moi éternel qui subit de nombreuses naissances comme d'un "outil" dans les efforts qu'il faisait pour percer, les plus profonds mystères du "moi" et de la conscience. Jung disait: "Je n'avais guère de mal à imaginer que j'avais pu vivre il y a des siècles de cela, et que j'ai rencontré à cette époque-là des questions que j'étais encore incapable de résoudre; j'ai donc dû naître à nouveau parce que je n'avais pas été capable de venir à bout de la tâche qui m'avait été assignée."

Le biologiste britannique Thomas Huxley nota que "la doctrine de la transmigration" était une "justification plausible des voies du cosmos à l'égard de l'homme" et mit ses lecteurs en garde en ces termes: "Seuls les penseurs très superficiels la rejetteront en la considérant comme absurde en elle-même."

L'un des spécialistes américains les plus remarquables dans le domaine de la psycha- nalyse et du développement humain, Erik Erikson, est convaincu que la réincarnation plonge au cœur même de tout système de croyance religieux. Il écrit: "N'hésitons pas regarder les choses en face. Personne, en son for intérieur, et jouissant de toutes ses facultés mentales, ne peut considérer sa propre existence sans supposer qu'il a toujours vécu et qu'il vivra par la suite."

Le Mahatma Gandhi, l'une des plus grandes figures politiques des temps modernes, l'apô- tre de la non-violence, expliqua un jour comment une compréhension concrète de la ré- incarnation lui donna l'espoir de réaliser son rêve de paix mondiale: "Je ne puis conce- voir un conflit permanent entre les hommes, et, croyant comme je le suis en la théorie de la renaissance, je vis avec l'espérance que je pourrai fraternellement étreindre l'humanité entière, sinon au cours de cette vie, du moins dans une autre."

Dans l'une de ses célèbres nouvelles, J.D. Salinger nous fait connaître Teddy, un jeune garçon précoce qui nous parle sans détour de ses réincarnations antérieures. "C'est bête. Tout ce que vous faîtes, c'est de ficher le camp du corps quand vous mourez. Voyons, le monde l'a fait des milliers de fois. ils ne s'en souviennent mais cela ne veut pas dire qu'ils ne l'ont jamais fait."

Jonathan Livingston Seagull, héros de l'ouvrage de Richard Bach portant son nom (le Goéland), explique que "cette brillante petite flamme qui brûle en nous tous" traverse une suite de réincarnation qui la mènent de la terre au monde édénique pour la ramener à nouveau ici-bas, afin de pouvoir éclairer les goélands fortunés. L'un des guides de Jonathan lui demande: "As-tu la moindre idée du nombre de vies qu'il nous aura fallu traverser avant même de soupçonner qu'il puisse y avoir mieux à faire dans l'existence que manger ou se battre, ou bien conquérir le pouvoir aux dépens du Troupeau? Mille vies, Jon, dix mille! Puis une centaine de vies jusqu'à ce que nous commencions à comprendre qu'il existe bel et bien une perfection; et encore cent vies pour se faire à l'idée que le but de notre existence consiste à découvrir cette perfection et à la faire apparaître."

Le prix Nobel Isaac Bazhevis Singer parle souvent de vies antérieures, de renaissances et d'immortalité de l'àme dans ses remarquables nouvelles: "La mort n'existe pas". Comment le pourrait-elle si tout fait partie intégrante du Divin! L'âme ne meurt jamais et le corps n'est jamais réellement doté de vie."

Le poète-lauréat britannique John Masefield écrit dans son célèbre poème relatif aux vies antérieures et futures:
"J'estime que lorsqu'un homme meurt
Son âme retourne à la terre;
Vêtu d'un nouveau costume de chair,
Une autre mère lui donne le jour.
Avec des membres plus vigoureux et un cerveau plus vif,
L'ancienne âme reprend la route.
"

L'ex-Beatle George Harrison révèle ses pensées profondes sur la réincarnation lorsqu'il parle des rapports humains: "Nos amis sont tous des âmes que nous avons connues lors d'autres existences. Quelque chose nous attire vers elles. Voilà comment je considère mes amis."
Il y a des hommes qui sont volontairement et décidément athées parce que leurs conclusions philosophiques les y ont amenés; la plupart des autres humains, qui " ne croient à rien ", le font par paresse intellectuelle, par ignorance, ou par l'influence du milieu. Le matérialisme marxiste qui est une forme de l'athéisme scientifique impose son sensualisme objectif, son agnosticisme à ses adhérents. Il n'en reste pas moins que, derrière l'apparence agnostique de la plupart des êtres humains que l'on rencontre, il existe une préoccupation plus ou moins précise et plus ou moins profonde des problèmes de la destinée humaine. Rares, très rares sont ceux qui sont allés " au fond de la question ", en toute connaissance de cause.

Autres citations
" L'idée de la métempsycose est peut-être le plus ancien dogme de l'univers connu. " -Voltaire
"Avons-nous donc vécu deux fois ou mille fois? Notre mémoire n'est-elle qu'une image ternie que le souffle de Dieu ravive?" -Lamartine
"Quand je me coucherai dans la tombe, je ne dirai pas comme tant d'autres: j'ai fini ma journée. Non, car ma journée recommencera
le lendemain matin. -La tombe n'est pas une impasse, c'est une avenue; elle se ferme sur le crépuscule, elle se rouvre sur l'aurore!" Et encore "Le corps n'est que l'habit de l'âme. On change de vêtement dans la tombe, le sépulcre est le vestiaire du ciel." '-Victor Hugo
"Mon individu actuel est le résultat de mes individualités disparues... Bien des choses s'expliqueraient si nous pouvions connaître notre généalogie véritable." -Flaubert
"L'âme vient de l'extérieur et elle pénètre le corps humain comme s'il s'agissait d'une résidence temporaire, pour à nouveau en ressortir ... Elle transmigre en d'autres demeures, car elle est immortelle." -Ralph Waldo Emerson
"Tout comme nous vivons des milliers de rêves en notre vie présente, celle-ci n'en est qu'une parmi des milliers d'autres semblables où nous venons séjourner aprés avoir quitté l'autre vie plus réelle... pour ensuite y retourner après la mort. Notre existence n'est qu'un rêve parmi ceux de cette vie-là plus réelle, et il en est ainsi, indéfiniment, jusqu'à la toute dernière, la véritable -la vie divine." Léon Tolstoï
"On voit Mozart, à cinq ans, composer des musiques qu'il a ébauchées dans des vies antérieures. C'est pour moi la seule explication possible du génie." -Jean Le Poulain Sociétaire de la Comédie Française

Des religions importantes, telles que le bouddhisme, l'hindouisme, ont leurs fondements même dans cette croyance; elles comptent des centaines de millions de fidèles pour lesquels la Transmigration de l'âme est évidente et indiscutée. Il serait léger, sociologiquement parlant, de ne pas tenir compte d'un phénomène religieux d'une ampleur si considérable dans le temps comme dans l'espace.

CONCLUSION ..... PROVISOIRE
On conçoit aisément les divers scepticismes que la " réincarnation " (quelle que soit la pertinence du mot par rapport au concept) suscite chez des gens cultivés .... qui le sont parfois beaucoup moins qu'ils ne le pensent ou qu'on ne le croit, quels que soient leur notoriété et/ou leurs diplômes universitaires. Mais il est incontestable que des études de cas ont été menées " scientifiquement " avec toute la rigueur souhaitable qui ont fait le tri entre les "supercheries" effectivement rencontrées et les réalités aussi étonnantes qu'incontestables. La plus célèbre étant peut-être celle de l'Indienne (de l'Inde) Shanti Dévi de Delhi (et " auparavant Mathura à 150 km de là) qu'on pourrait dire " validé " par le Mahatma Gandhi. Mais il y a aussi le cas plus récent, toujours en Inde qui est peut- être le berceau de la spiritualité sur cette planète, de Sunita Kahndelwal (née en 1969, avec sa plaie au front). A côté de cela et entre autres, il paraît difficile de mettre en doute l'honnêteté des dignitaires bouddhistes (qui par contre ne croît pas en un Dieu créateur) quand ils expliquent les preuves de certaines réincarnations de grands maîtres. Alors que rien n'interdit de penser " raisonnablement " qu'on puisse aussi se réincarner sur d'autres planètes.

Toute conclusion sur ce sujet ne peut qu'être provisoire, mais ne nous étonnons pas ou ne refusons pas, avec un sourire méprisant ou une moue narquoise, de nous interroger nous-même si, devant des destins suscitant des sentiments de révolte ou d'injustice, certains vous répondent sereinement : "Ca n'était là qu'une de ses vies " ! Alors qu'il est probable que le plus écœurant des meurtriers ne fera que du bien durant sa toute dernière vie.

* http://www.vedaveda.com/radio/renaitre/liste.html

 

 

 

A parti du moment où il existe au moins quelques cas  de réincarnations passablement sinon intégralement probants, tel celui de l'indienne Shanti Devi, "avalisée" par le Mahatma Gandhi après l'enquête effectuée par un comité de personnalités indiennes dignes de foi, on ne voir guère de raison de penser qu'il s'agit là de privilégiés, même si extrêmement nombreux sont ceux qui n'ont,  consciemment au moins, aucun souvenir ne serait-ce que de leur  "vie précédente", tout en utilisant parfois  - de plus en plus ? - ce vocable plus ou moins sur le ton de la plaisanterie.

Alors pourquoi le principe de la  réincarnation quelque soit la nature, les modalités et le sens qu'on lui donne n'est-elle pas encore officiellement reconnue  ?

Ne serait-ce pas parce que cela contribuerait passablement à accroître la déliquescence et la désinfluence des religions chrétiennes qui constituent tout de même encore un des sous-bassements, sinon des piliers stabilisateurs, consciemment ou non,  des sociétés - "globalement" minoritaires ! - des états occidentaux du G 8 , Russie incluse ?

Rappel : Sur les billets de banque de l'hyper-puissante "nation américaine" figure bien "In God we trust" (en Dieu nous croyons)

 

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